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Annie-Claude et Jac Santiago 2016

18 et 19 octobre Clion- Santiago Epilogue

19 Octobre 2016, 18:13pm

Publié par Annie-Claude

C'est la fin du voyage mais pas du chemin ! El camino es la meta !

C'est la fin du voyage mais pas du chemin ! El camino es la meta !

Ce mardi sera consacré aux petits détails techniques du retour et à la visite de Santiago (ou tout du moins une visite qui donnera envie de revenir et de passer plus de temps).

Mais avant tout, nous tenons à faire les choses dans le respect des traditions et nous ne manquons pas le rendez-vous très fraternel des pèlerins de tous horizons, croyants ou non, à la cathédrale de Santiago. ma compréhension de l'espagnol me permet de vivre vraiment ce moment très particulier...puis celui du Botafumeiro Cet encensoir géant, balancé comme un pendule par 8 hommes et par avait pour objectif de parfumer la cathédrale en raison du nombre important de pèlerins arrivant chaque année, durant le Moyen Age puis à la Renaissance. L'odeur engendrée par la masse des dormeurs dans la nef nécessitait un encensoir de cette taille et de ce poids.

 

Puis vient la question des vélos à faire revenir à Nantes...El Correos (La Poste espagnole) nous fait une proposition tout à fait intéressante avec un emballage des plus précautionneux et toujours une immense attention portée au client pèlerins que nous sommes.

 

 

 

Ensuite notre retour vers Hendaye, nous savons que ce sera le train et un guichet RENFE dans le bureau de la Poste nous tend les bras, évitant ainsi de perdre de précieuses minutes dans un AR à la gare. Nous faisons l'acquisition de la Tajeta Dorada, la carte senior espagnole mais pour 6 €...nous accordant un retour Santiago-Hendaye pour 28,70 euros chacun qui dit mieux !

Libérés de ces deux contraintes nous flânons dans le centre historique de Santiago, il fait super beau et presque chaud ! la fin d'après midi arrive trop vite et rend difficile les photos dans les magnifiques ruelles assombries mais accueillantes.

Santiago vibre, vit et s'emplit de musique...celtique bien entendu ! après un super diner tapas exceptionnel (le premier prix au guide Jac et Annie-Claude) nous finissons la soirée dans un bar celte entre Bière, liqueur de café et musique...et nous continuons les rencontres, la soirée est super sympa, de quoi faire perdurer les regrets ....l'Espagne est dans la crise mais pas dans la morosité, si seulement on pouvait en prendre un peu de graine !

Mercredi, 11heures de train pour gagner Hendaye, un tortillard pour certain mais pour nous c'est le train qui nous éloigne tout doucement , comme pour éviter de nous blesser et prenant soin du retour en douceur dont nous avons besoin.

Sur la première partie, nous traversons de nouveau des paysages superbes et sauvages. La ligne  se faufile entre défilés, montagnes et forêts souvent sans aucun signe d'habitation...la magie continue un peu...A l'occasion d'un arrêt et changement de sens, je découvre ce que deviennent les eucalyptus qui nous ont accompagnés tout au long du chemin...

Puis arrive la  Meseta, ce haut-plateau situé au centre de la péninsule ibérique entourée de différentes chaînes de montagnes. Le paysage a radicalement changé, sec et aride, tout grillé...la meseta comme l'a écrit un auteur espagnol : 9 meses de frio y 3 de infierno - 9 mois de froid et 3 d'enfer...

Puis la Meseta s'éloigne et le paysage s'industrialise de plus en plus...nous approchons et Hendaye arrive presque trop vite, décidément ma relation au temps a changé...

Nous retrouvons l'Hotel Santiago qui aura été comme un phare et un hôte remarquable, qui a veillé sur notre voiture bien garée dans le jardin du papa, un grand merci !

Un dernier passage par la succulente table du restaurant et retour de nuit vers Clion !

Avant de terminer et à titre d'information pour ceux qui nous suivront, nous avons attribué des prix sur la qualité de ce que nous avons reçu :

La meilleure chambre : Albergue de Miraz

Le meilleur accueil : Hotel Carris Casa de la Troya

Le meilleur dodo, diner, desayuno : Casa rural Carceiro (proche Arzua)

Le meilleur contact : Alex, casa rural (proche Gernika) producteur bio

Le meilleur hamburger : Galipizza y Hamburguesas à Ribadeo

La meilleure tortilla : Bar El Palacio à Gigon

La meilleure tarte : O Reyes de las tartas à Mondonedo

Le meilleur caldo : Casa Carmina à Los Muros del Nalon

Le meilleur bocadillo : Casa Carmina à Los Muros del Nalon

Le must tout confondu : Casa Carmina à Los Muros del Nalon

Prix vélo : Urban Cycle à Nantes pour nos infaillibles vélos

Prix spécial "nous" : Hotel Santiago à Hendaye pour l'accueil, le service, le confort, la bonne table, nos vélos et la voiture....

Enfin, laissez moi vous livrer une impression toute personnelle de ce chemin....Annie-Claude

Ce chemin était un défi avec moi-même, une tentative physique impensable pour moi en 15 jours et dont je rêvais depuis plusieurs années, commence alors un autre chemin……

J'en reviens riche et sereine, je ressens un calme intense au fond de moi...Rassurée par ce que j'ai pu faire, confortée par le regard bienveillant des autres, débarrassée de certains cailloux dans ma chaussure !

Je retiendrai particulièrement plusieurs choses de mon Camino. Tout d’abord l’attention dont nous avons fait l’objet tout au long du chemin, la disponibilité, la bienveillance permanente. Puis vient, le salut de « Buen Camino » qui n’est pas un vain mot, donnant sens à la solidarité entre les pèlerins, devenant fraternité au bout du Camino…..nous partageons une même chose quelques soient les raisons pour lesquelles nous l’avons fait.

Vient encore le régal des yeux, ce qui vous fabrique des souvenirs pour longtemps, la beauté sauvage de la mer Cantabrique puis la douceur de la Galice

Mais encore cette rencontre avec soi, la lenteur de chaque jour qui nous met presque hors du temps et enfin la paix qui s’installe doucement au fond de soi….

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Mais qui mieux que ce texte lu par un pèlerin argentin lors de la célébration dans la cathédrale évoque la valeur du chemin (j’ai eu la chance de le recevoir en cadeau lors d’un échange à la sortie) et que je vous traduirai mais qui se concluait par des paroles de Mère Teresa qui vont bien au-delà d’un sens religieux :

Detrás de cada línea de llegada, hay una partida
Detrás de cada logro, hay otro desafío,
Mientras estés vivo, siéntete vivo
Si extrañas lo que hacías, vuelve a hacerlo.
Sigue, aunque todos esperen que abandones.
No dejes que se oxide el hierro que hay en ti
Cuando por los anos no puedas correr, trota,
Cuando nos puedas trotar, camina,
Cuando nos puedas caminar, usa el bastón
Pero nunca te detengas

Camino, nous reviendrons !

Camino, nous reviendrons !

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S
Bonjour,<br /> <br /> Un peu déçue que l'aventure touche à sa fin. Vous avez presque fait trop vite et je commençais à m'habituer à lire vos récits un peu chaque jour et avec le plus grand plaisir ;-)<br /> <br /> Un beau voyage (par procuration) en tous cas! Merci pour avoir partagé votre chemin.<br /> <br /> Bises<br /> Acl.
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